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Le droit au logement d’un océan à l’autre

Au cours de la période 2022-2023, la défenseure fédérale du logement s’est fixé comme priorité de rencontrer les personnes directement touchées par le logement inadéquat et l’itinérance.

L’une des tâches de la défenseure fédérale du logement est de consulter les détenteurs de droits et les groupes de la société civile sur le droit au logement au Canada. Rencontrer les gens, là où ils vivent, permet à la défenseure d’établir des relations directes avec les Premières Nations, les Métis et les Inuits et d’avoir des conversations personnelles avec les personnes qui vivent dans des logements inadéquats ou qui sont en situation d’itinérance et qui n’ont peut-être pas toujours accès à la technologie des réunions virtuelles.

Ces visites sont essentielles pour informer la défenseure des réalités uniques auxquelles sont confrontées les personnes dans les différentes régions du pays. Elles offrent la possibilité de travailler avec des partenaires de tous les secteurs pour trouver des solutions significatives. Il est important de noter que les visites d’engagement de la défenseure alimentent ses examens, ses recherches, ses rapports et ses recommandations à l’intention des responsables gouvernementaux.

L’année dernière, des personnes de partout au Canada nous ont fait part des problèmes systémiques en matière de logement les plus préoccupants dans leur ville et dans leur communauté, et qui ont une incidence sur leur situation. La défenseure s’est rendue dans plusieurs communautés pour rencontrer les gens en personne :

Des milliers de personnes à travers le pays voient leur droit à un logement adéquat violé. L’abordabilité pour ceux et celles qui en ont le plus besoin s’effrite. La précarité du logement s’accentue. Les personnes risquent de passer à travers les mailles de plus en plus nombreuses du filet de sécurité et de se retrouver en situation d’itinérance. Les campements sont plus visibles que jamais.

Le Canada a du pain sur la planche.

Comme les Canadiens et Canadiennes continuent de ressentir les effets de la crise du logement et de l’itinérance, nous continuerons à amplifier leur voix et leurs expériences et à faire pression pour que des solutions soient apportées.

Au terme d’une année bien remplie de visites dans tout le pays, trois faits marquants ressortent : les visites de la défenseure en Colombie-Britannique, dans le Nord et au Québec.

Besoins impérieux en matière de logement dans l’ensemble du Canada

En 2021, près de 1,5 million de ménages, soit 1 sur 10, ont éprouvé des besoins impérieux en matière de logement, c’est-à-dire qu’ils vivaient dans un logement inabordable, de taille non adéquate ou de qualité inadéquate et ne pouvaient se permettre un autre logement dans leur collectivité. (Statistique Canada)

Le rôle des provinces, des territoires et des municipalités

La Loi sur la stratégie nationale sur le logement fait du logement un droit de la personne pour tous les Canadiens et Canadiennes. Les gouvernements de tous les niveaux ont la responsabilité de respecter, de protéger et d’appliquer ce droit. Les gouvernements provinciaux, territoriaux et municipaux sont responsables de plusieurs politiques, lois et programmes en matière de logement et d’itinérance. Les municipalités jouent un rôle important dans la planification communautaire, les processus d’approbation et les interventions relatives aux campements.

La défenseure encourage les décideurs politiques provinciaux et municipaux à étudier les observations et les recommandations formulées lors de ses visites et à prendre des mesures en conséquence. Pour résoudre la crise du logement, il faudra mobiliser toutes les ressources disponibles, donner la priorité aux groupes systématiquement défavorisés et appliquer pleinement le droit à un logement adéquat.